Eau – Assainissement
Eau potable
La Commune de Kiembara abrite 80 forages dont 46 fonctionnels. Si l’on considère que la population est de 40 641 habitants en 2020, il y aurait un forage fonctionnel pour 883 personnes alors que la norme nationale est d’un forage pour 300 personnes. Ainsi, pour améliorer l’approvisionnement de la population en eau potable, il faudrait envisager la réhabilitation des 34 pompes actuellement en panne et la réalisation d’environ 67 nouveaux forages pour une population estimée à 43 905 habitants à l’horizon 2024. Malgré ces difficultés d’approvisionnement en eau potable de la population, la commune de Kiembara fait partie des communes de la province du Sourou qui ont un relatif bon taux d’accès à l’eau potable. Ainsi, selon l’Inventaire National des Ouvrages Hydrauliques ( INOH ;2019), le taux d’accès à l’eau potable, en 2019, de la commune de Kiembara est de 74,6%. Ce taux communal est supérieur à celui provincial ( Sourou ; 70,1%), et régional ( Boucle du Mouhoun ; 33%).
Le village de Gouéré ne dispose pas de forage. En tenant compte de la projection de la population sur la base du taux de croissance, les villages de Gouéré, Gouyalé, Gan, Ouéllé et Sissilé sont en situation déficitaire.
Il faut cependant noter que le nombre élevé de forage en panne représentant 42,5 % est surtout dû :
- au dysfonctionnement des Associations des Usagers d’Eau mis en place en 2012 dans les 14 villages administratifs de la commune pour l’entretien et la gestion des points d’eau potable;
- à la forte pression des usagers sur les points d’eau existants du fait de leur insuffisance ;
- à l’absence d’une organisation de base comme le Comité de Point d’Eau (CPE) chargé de la mobilisation et de la collecte des ressources pour la réparation des forages en panne.
En plus des pannes fréquentes des forages observés dans certains villages de la commune, on note une insuffisance de points d’eau potable sur l’ensemble des villages à l’exception de Kiembara, Bangassogo, et Dio qui, en plus des forages disposent d’un système AEPS.
Cette insuffisance des infrastructures hydrauliques est source de vulnérabilité et pourrait exposer les populations de la commune à des maladies d’origines hydriques. Elle est également source de conflits constatés au niveau de certains points d’eau exploités par les usagers.
L’accès à l’eau potable demeure un problème crucial pour certains villages qui ont un nombre important de forages en panne.
Pour satisfaire les besoins en eau potable de la commune, il faudrait redynamiser les AUE, mettre en place des CPE au niveau de chaque forage, recycler les trois (03) artisans réparateurs de forages et entreprendre des campagnes de sensibilisation dans le but de faciliter la mobilisation des ressources financières pour la réparation des forages.
Tableau : Situation des infrastructures hydrauliques
| N° | Villages | FF | FNF | Total | AEPS | PAGD | Barrage | Bouli | Observations |
| 1 | Kiembara | 5 | 15 | 20 | 1 | 9 | 1 | 1 | 3 puits non fonctionnels et 1 barrage non fonctionnel |
| 2 | Bangassogo | 5 | 5 | 10 | 7 | 9 | 0 | 0 | 1 puits non fonctionnel |
| 3 | Bambara | 5 | 1 | 6 | 0 | 3 | 0 | 1 | 1 puits non fonctionnel |
| 4 | Goueré | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | |
| 5 | Kouygoulo | 2 | 0 | 2 | 0 | 2 | 0 | 1 | 1 puits non fonctionnel |
| 6 | Gouyalé | 2 | 1 | 3 | 0 | 0 | 1 | 0 | |
| 7 | Dio | 4 | 2 | 6 | 1 | 4 | 0 | 1 | 1 Bouli en mauvais état |
| 8 | Gan | 2 | 0 | 2 | 0 | 4 | 0 | 1 | 3 puits non fonctionnels |
| 9 | Kirio | 3 | 2 | 5 | 0 | 1 | 0 | 1 | |
| 10 | Sissilé | 1 | 1 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | |
| 11 | Gorgaré | 5 | 3 | 8 | 0 | 0 | 0 | 21 | 8 Boulis en mauvais état |
| 12 | Zabo | 3 | 0 | 3 | 0 | 2 | 0 | 1 | |
| 13 | Niassono | 3 | 0 | 3 | 0 | 3 | 0 | 0 | |
| 14 | Ouéllé | 6 | 4 | 10 | 0 | 6 | 0 | 1 | 4 puits non fonctionnels |
| Total | 46 | 34 | 80 | 9 | 46 | 2 | 29 |
Source : Enquêtes terrain, février 2020
Assainissement
La commune de Kiembara est confrontée à des problèmes d’assainissement liés à l’insuffisance des latrines (publiques, familiales, scolaires, etc.) et à l’inexistence d’infrastructures d’évacuation des eaux usées, des excrétas et des ordures ménagères. En effet, il existe très peu de fosses septiques et de canaux de canalisation pour l’évacuation des eaux.
Malgré la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PN-AEPA) dans la commune, l’adhésion de la population à la latrinisation constitue une difficulté réelle.
Sur toute l’étendue du territoire communal, 1 342 latrines familiales ont été recensées. À celles-ci- s’ajoutent 71 latrines publiques et 22 bacs à ordure.
Les difficultés liées au secteur de l’approvisionnement en eau potable et assainissement sont
- l’insuffisance d’AEPS ;
- les pannes fréquentes des forages ;
- l’insuffisance de point d’eau potable ;
- le dysfonctionnement des comités de gestion de l’eau dans la commune.
- l’insuffisance des latrines publiques et institutionnelles (1.513 latrines sur une population estimée à 40 641 habitants (Projection BERFAC, 2020) ;
- l’absence de canalisation pour l’évacuation des eaux usées, des excrétas ;
Les actions à entreprendre doivent garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations tout en assurant la gestion durable de l’eau à travers la mise en application efficiente de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et le renforcement de la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement par le renforcement des capacités (ODD 6).
Services techniques déconcentrés
En termes d’appui technique, la commune de Kiembara bénéficie de l’intervention de services déconcentrés de l’État, chacun dans son domaine de compétence. Le tableau ci-dessous donne la liste de ces services techniques, leur domaine d’intervention et le lieu d’implantation.
Le Grand-Duché de Luxembourg est l’un des partenaires au développement du Burkina Faso qui accompagne la mise en œuvre du PAPCiDDeL. 
Le Projet d’Appui à la Participation Citoyenne, à la Décentralisation et au Développement Local (PAPCiDDeL) est initié par le Gouvernement burkinabé en collaboration avec le Grand-Duché de Luxembourg et le PNUD. Il tire sa substance du PNDES et des référentiels de la décentralisation (la politique nationale, la vision et la stratégie décennale 2017-2026 de la décentralisation). Il s’inscrit dans le cadre de l’UNDAF 2018-2020 auquel il contribue à l’atteinte des résultats de façon transversale à travers les trois (03) effets du document du programme pays. Il s’inscrit également dans le programme budgétaire de la décentralisation du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale (MADTC).
Il se fixe pour principal objectif d’accompagner des collectivités territoriales ciblées à améliorer leur performance en matière de réduction de la pauvreté à la base, en vue de l’atteinte des effets attendus du PNDES et des orientations des référentiels de la décentralisation. 
